{Critique} Moonrise Kingdom

{Critique} Moonrise Kingdom

Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.

D’une manière générale, je n’aime pas regarder les bandes-annonces avant d’aller voir un film. En effet, celles-ci en déflorent trop souvent l’intégralité des passages intenses, si bien qu’une fois en salle je « guette » les passages marquants qui ne sont pas encore passés à l’écran. Pour cette même raison d’ailleurs,  je trouve inconcevable de regarder l’heure en pleine séance: j’aime préserver tant que possible la magie du cinéma, et laisser opérer la narration et le rythme de l’histoire.

C’est donc sans montre et sans souvenir que j’ai abordé la projection du dernier film de Wes Anderson. Ayant déjà eu l’occasion de voir – et d’apprécier- certains de ses films, quelques photos de tournage et la lecture du synopsis finirent rapidement de me convaincre d’aller voir Moonrise Kingdom. Et le moins que je puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu.

Par delà ses faux semblants de film pour enfants, Moonrise raconte donc la fugue de 2 jeunes amoureux pré-pubères dans une ambiance sixties forcément très vintage. Sam, orphelin apprenti Castor Junior, et Suzy, jeune ado en mal d’aventure et de liberté, se font la belle avec toute l’astuce et la détermination dont peuvent faire preuve 2 amants. Bientôt, c’est le camp de scouts, la famille et le village tout entier qui se mettent à leur recherche, dans une infernale suite de péripéties.

Aventure, sentiments, action, cascades, l’intensité du film grandit progressivement tel un roman gentillet qui utilise tous les grands codes des films à sensations. Et si pour une fois ces sensations ne sont pas placées sous le signe de la testostérone, en revanche, il en ressort un profond attachement aux personnages, et à cette ambiance si « douce ». Une fois de plus, le réalisateur dispatche ça-et-là des clins d’oeil humoristiques, des plans latéraux bien sentis, et un découpage habile de plans séquences immersifs. Une sorte de 3D plane, telle une maison de poupée ouverte sur le côté et laissant apparaître l’ensemble des pièces. Et ça marche.

Moonrise Kingdom est un savoureux mélange de bibliothèque verte avec un zeste de bibliothèque rose. Une histoire d’enfants racontée avec beaucoup de tendresse et un rythme adulte. J’ai aimé l’ambiance musicale, graphique et la tonalité rétro utilisée. Je vous le conseille, allez-y en acceptant de vous laisser surprendre, ça fait du bien!

 

Moonrise Kingdom

La bande annonce, libre à vous de ne pas la regarder 😉

6 réflexions sur « {Critique} Moonrise Kingdom »

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