Critique du film Inglourious Basterds

Critique du film Inglourious Basterds

Un film, 300 mots, une critique, une bande annonce. Et du spoil aussi!

Dans un film de Tarantino il y a en général: des flingues, de jolies nanas et des dialogues qui cartonnent. Naturellement enthousiasmé par ce cocktail testostéroné, j'avais franchement hâte de découvrir Inglourious Basterds. Le film est découpé en 5 chapitres, le premier étant celui que j'ai préféré. Tout d'abord parce que c'est presque le seul moment du film où nous voyons des décors, j'entends par là des paysages en plan large. Bien que le film change ensuite de cadre, nous aurons plus à imaginer le lieux des évènements qu'à nous y croire spontanément. Sous ses airs faussement cachés d'hommage aux westerns (la musique d'Ennio Morricone va plutôt bien, au début du moins), ce manque de "grand air" se fait cruellement sentir. Cette fiction se rapproche également du documentaire historique, par la longueur exaspérante de certaines scènes. Peu ou pas d'action, alors que le titre du film fait référence à une bande de salopards venus en France pour scalper du nazi. Pour ou contre, je reproche à Tarantino de ne pas avoir clairement choisi un style ou l'autre: soit totalement trash et déjanté (ce que j'attendais finalement), ou alors un film "à part" dans sa filmographie, mais résolument émouvant. En revanche j'ai été épaté par le jeu d'acteur de Christoph Waltz, qui interprète à merveilles le Colonel Hans Landa (chasseur de juifs). Il mérite un oscar. Ce film de 2h30 m'a semblé trop long, et puis la scène finale faussement jouissive où tout le monde crève se veut trash, mais au final on reste  pour le coup bloqué dans l'aspect historique, puisque ce genre de méthode était utilisée par les nazis eux-mêmes. Alors je suis déçu, déçu que le film ne choisisse pas ouvertement son style (western, trash, historique, fiction), nous plongeant finalement dans la première pièce de théâtre écrite par Tarantino.

12/20

C'est con, ça donnait envie pourtant…

11 réflexions sur « Critique du film Inglourious Basterds »

  1. Ping : youyouk
  2. J’ai bien aimé le film personnellement, un bon mélange d’histoire, d’action et de fiction. Il ne faut pas y aller si l’on veut voir qu’un film d’action 😀

  3. Ping : youyouk
  4. @youyouk: depuis quand Tarantino choisit-il son camp? As tu l’impression que depuis Reservoir Dog il a choisi son camp?
    Reservoir Dog: inclassable
    Pulp Fiction: Thriller, Drame, Love story…
    Jacky Brown: hommage, comédie, drame, thriller
    Kill Bill 1: …
    Kill Bill 2: …
    Boulevard de la mort: pas vu (dsl)
    Inglorious Bastards: pas vu, mais je n’ai toujours pas l’impression qu’il ait choisi son camps.. Et c’est tout à notre confort/envie non?

  5. @Mac_Lew: je vois où tu veux en venir, mais autant un Pulp Fiction est « barré » dans son style, mais au moins il respecte certains codes du début à la fin. Et des répliques s’imposent d’elles mêmes, idem pour reservoir dogs. Alors si le seul point commun entre IB et RD doit être la partie mutilation (l’oreille pour l’un et les sclaps pour l’autre), je ne trouve pas que ça soit suffisant pour en faire un bon Tarantino.

    Et Boulevard de la mort, oui il choisi un style « téléfilm à la drôle de dames », rétro à mort avec des jolies nanas et des voitures qui en jettent! Mais bon, déjà j’ai trouvé que c’était moins marqué Tarantino… Mais bon, peut être que les meilleurs réalisateurs sont là où on ne les attend pas?! Alors dans ce cas je dis oui, il s’en sort pas mal.

    🙂

  6. c’est justement la distance qu’il prend par rapport aux différents styles qui fait notre attirance pour les films de Tarantino. il récupère un sujet, un style de film, le bricole avec une jouissance permanente et une grande liberté. ça donne un film bricolé, jouissif (pour peu qu’on soit sensible à un des codes ou styles utilisés), et dérangeant.
    Dans Inglorious Bastards, que personnellement j’ai adoré (encore !), j’ai retrouvé Tarantino. Qui prend ici avec son style (bricolage jouissif et dérangeant, donc !) deux références assez ambitieuses, le western-cathédrale (morriconne, etc) et le film « 2ème guerre ». (vous avez remarqué, on met hitler dans un film, et tout d’un coup ça n’est plus seulement un film de guerre !).
    Qu’est ce qu’il en reste ? pas grand chose, sinon la violence, l’érotisme, la beauté de certaines prises de vue ou personnages. pari difficile que de faire du divertissement avec des trucs aussi lourds. Je trouve qu’il ne s’en sort pas mal, le mec.
    hop.
    désolé pour la blablatte.
    et bonjour.

  7. Salut @PAyUuL 🙂 je crois que c’est finalement ce qui m’a le plus manqué: Inglourious Basterds est un film cinématographique sans être pour autant un film de cinéma. Il explore des clichés -superbement réalisés, certes – mais n’embrasse jamais entièrement une ligne de conduite. Maintenant je suis d’accord avec toi que c’est un « bricolage », sauf que dans mon cas c’est ce que je n’ai pas aimé!
    Et n’hésite pas à repasser à l’occasion !

  8. Âme sensible s’abstenir pour ce film. Le début est pas mal, le scénario est prenant, ce qui nous tient en haleine c’est la vengeance de la fille devenue femme. Mais la fin tombe à plat. Le bouquet finale c’est l’embrasement du cinéma, l’explosion mais la scène qui suit est incompréhensible, un dialogue puis un noir. Je ne veux pas spoiler mais inglorious basterd est loin du film mythique du cinéma.

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